Guerre et visualité de la violence

Conférence d’Anna SZYJKOWSKA-PIOTROWSKA

Professeure adjointe au Département de théorie de la Faculté du graphisme de l’Académie des beaux-arts de Varsovie et professeure adjointe à l’Université de musique Fréderic Chopin. Elle enseigne également au Collegium Civitas. Philosophe de la culture, théoricienne de l’art, linguiste. Auteure des livres : Après-visage. Transgresser la visibilité en art et philosophie (Słowo / obraz terytoria 2015) et Diriger les vagues. Penser dans les avant-gardes visuelles et musicales (Słowo/ obraz teorytoria 2019). Elle publie dans Art Inquiry. Recherche sur les arts, Sztuka i filozofia, Estetyka i Krytyka et fait partie du Conseil Scientifique de Sztuka i Dokumentacja.

Qu’est-ce que la guerre quand on ne voit rien de ce qui se passe ? De nombreuses guerres ont été menées dans des ailleurs inimaginables sans émouvoir ceux qui ne pouvaient pas voir et donc connaître et ressentir la guerre de l’autre. Pas tant que les images n’ont pas été prises. La guerre en Ukraine, contrairement à de tels cas, est celle que nous observons comme un spectacle déchirant de l’impossible, de ce qui était censé ne plus jamais se reproduire. Et pourtant une répétition a lieu, bien qu’avec une grande différence. Tout ce que nous savons et voyons nous est apporté presque – ou même – simultanément. Les médias sociaux nous engagent d’une manière impossible ou imaginée auparavant. Chaque guerre a sa dimension symbolique. Ce n’est jamais « juste » le champ de bataille. La visualisation de la violence est l’une de ces dimensions. Il peut être observé dans les images. Nous allons jeter un coup d’œil à ceux-ci et en particulier à l’un des principaux lieux de visualisation de la violence – le visage humain.

Programme du séminaire