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Séminaire commun Eur’Orbem
15/06/2023 /17h30 - 19h30
- Marketa Teinhardt « L’art français moderne en tant que modèle »
Dès l’exposition Universelle de Paris 1855, les Salons et Expositions internationales deviennent un lieu de comparaisons, voire de compétitions entre les « Écoles nationales ».
Le foisonnement de nouvelles associations modernistes-sécessionnistes contribue à la création d’un réseau artistique international.
La position de l’art français en tant que modèle, mais aussi en tant que méthode de la création, s’affirme en Europe centrale notamment grâce aux historiens et critiques d’art Richard Muther et Julius Meier-Graefe.
Il ne s’agit pas d’une situation de transferts, mais d’une recherche d’un chaînon ressenti comme manquant dans la propre tradition artistique ou bien d’un accélérateur du modernisme. À Vienne l’Association des artistes autrichiens Secession présentait dans ses expositions de grands ensembles de l’art international, notamment français. À Prague, ce rôle a été assuré par l’Association moderniste Mánes où ce narratif est devenu sujet de discussions intenses, élément positif ou négatif de différents concepts et de programmes de groupes artistiques. À Vienne, cette idée est finalement ressentie comme une impasse ou occasion non saisie.
Lenka Bydžovská : sa recherche et ses publications se concentrent sur le modernisme et l’avant-garde tchèques dans le contexte international. Entre 1993 et 2017, elle a dirigé le département de l’art du 19e au 21e siècles de l’Université Charles. Elle a été commissaire d’un certain nombre d’expositions et a collaboré avec d’importantes galeries tchèques et internationales, notamment le Museum of Fine Art Houston et le Wilhelm-Hack-Museum Ludwigshafen am Rhein. Elle est actuellement co-responsable du projet international Years of Disarray 1908-1928. Avant-gardes en Europe centrale.