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Séminaire : Culture(s) de guerre(s)
16/12/2022 /13h00 - 15h00
Guerre et genre. Un paroxysme de la masculinité ?
Conférence d’Agata CZARNACKA et Agata ARASZKIEWICZ
Agata CZARNACKA, philosophe, militante féministe, commentatrice et essayiste, journaliste, blogueuse (czarnacka.blog.polityka.pl), ancienne membre du conseil politique de l’Alliance de la gauche démocratique. Elle publie régulièrement dans Gazeta Wyborcza, Polityka, Newsweek Polska et Krytyka Polityczna. Dans l’esprit de la théorie critique, dans son ouvre elle réunit une perspective strictement philosophique avec celle des practices politiques courants. Elle collabore avec plusieurs think tanks internationaux, comme la fondation Rosa Luxemburg, le réseau Transform! Europe, l’Amnesty International ou Open Society Institute. En France, elle a notamment collaboré avec Le Monde diplomatique, l’Esprit et l’Humanité.
Agata ARASZKIEWICZ, PhD, écrivaine, traductrice des essais de Luce Irigaray, chroniqueuse du magazine Czas Kultury (Le temps de la culture), activiste féministe, chercheuse affiliée au Laboratoire d’études de genre et de sexualité UMR LEGS CNRS/UPL Paris 8/ Paris Nanterre, historienne de la littérature et critique d’art. Auteure d’une monographie Je vous déclare ma vie. La mélancolie de Zuzanna Ginczanki (Wypowiadam wam moje życie. Melancholia Zuzanny Ginczanki, 2001), ainsi qu’un recueil d’essais sur l’art, le féminisme et la littérature Envahies par la fumée (Nawiedzani przez dym, 2011) et en français La révolution oubliée. L’émergence de l’écriture féminine polonaise d l’entre-deux-guerres (2013, l’édition polonaise Zapomniana rewolucja. Rozkwit kobiecego pisania w dwudziestoleciu międzywojennym, 2014). Elle a rédigé et postfacé un volume de poésie de Zuzanna Ginczanka La sagesse comme la jouissance (Mądrość jak rozkosz, 2017).
En tandem, elles gèrent le Centre de la pensée féministe du Congrès des Femmes de Pologne.
Peut-on regarder la guerre comme un choc narratif en regard des stéréotypes du genre ? Quels stéréotypes et / ou matrices concernant aussi la violence imprègnent notre compréhension du phénomène de la guerre ? Dans quelle lumière la guerre dépose-t-elle la question du genre en tant que tel, le partage du genre, soi-disant, comme aussi les „devoirs moraux“ attribués à chaque genre les siens ? Nous regardons la guerre instiguée par la Russie contre l’Ukraine en nous demandant : est-il possible que cette guerre se lie à une offensive „anti-genre“, très présente dans les mouvements populistes de droite d’aujourd’hui ?