Entrée du Fonds Claudia Pieralli / Archives Anna Barkova et Leonid Taganov à l’Institut d’études slaves

9 novembre 2024

L’Institut d’études slaves a accueilli début novembre 2024 le Fonds Claudia Pieralli / Archives Anna Barkova et Leonid Taganov.

Claudia Pieralli était professeure associée de littérature russe à l’université de Florence.

Elle a disparu prématurément à l’âge de 44 ans. Pour perpétuer sa mémoire, ses parents ont décidé de faire don de ses archives à l’Institut d’études slaves. Nous leur exprimons notre profonde gratitude.

Polyglotte chevronnée, Claudia Pieralli maîtrisait parfaitement le russe, mais parlait aussi l’anglais, le français, le serbo-croate et l’allemand. Responsable de projets de recherche dans des contextes nationaux et internationaux, chercheuse associée au Centre de recherches « Cultures et sociétés d’Europe orientale, balkanique et médiane » (Eur’ORBEM, CNRS-Sorbonne Université), elle était également membre du Collège doctoral en langues, cultures et littératures comparées de l’Université de Florence.

Ses domaines de recherche étaient multiples : les relations entre l’écriture, le témoignage et le totalitarisme en URSS, la prose documentaire russe du XXᵉ siècle, la post-mémoire et les dynamiques de réception en Europe occidentale (notamment franco-italienne) des phénomènes de contestation culturelle dans le contexte soviétique. Elle s’est aussi intéressée à la tradition épique orale, à la culture de l’émigration russe, à l’esthétique et à la philosophie du théâtre russe.

Dédié à la figure d’Anna Barkova (1901-1976), ce fonds-gigogne se compose principalement de sa correspondance, de ses poèmes et de coupures de presse. Il fait aussi la part belle aux travaux du professeur Leonid Taganov (1941-2020), professeur de langue et de littérature russes à l’université d’État d’Ivanovo, qui, avant, Claudia Pieralli, se fit le passeur des œuvres de cette femme à la fois poète, journaliste et dramaturge.

Anna Barkova
Leonid Taganov

 

 

 

 

 

 

 

 

L’inventaire du fonds sera mis en ligne sur notre portail NUMERISLAV au 1er semestre 2025.

Le fonds est d’ores-et-déjà consultable sur rendez-vous au Centre d’études slaves :

https://numerislav.huma-num.fr/le-projet/conditions-de-consultation-des-archives/

Nous remercions Giuseppina Larocca (Université de Florence) pour avoir établi un inventaire en italien du fonds, ce qui en a considérablement accéléré la mise à disposition auprès de la communauté des chercheurs.

Au mois de juin 2025, Luba Jurgenson (Eur’ORBEM) et Giuseppina Larocca (Université de Florence), collègues et amies de Claudia Pieralli, viendront évoquer ce fonds dans le cadre du cycle « Passerelles ».

Le titre et la date de cette conférence seront communiqués ultérieurement.

Entrée du fonds Louis Eisenmann

Collectées en juillet 2023, les archives de Louis Eisenmann sont entrées à l’Institut d’études slaves grâce au don de Madame Hélène Eisenmann, qui en est l’ayant droit, et par l’intermédiaire d’Antoine Marès, professeur émérite d’histoire de l’Europe centrale à l’université Panthéon Sorbonne et ancien président de l’IES. La constitution d’un fonds dédié à cet historien de formation est particulièrement heureuse en cette année du centenaire de l’Institut d’études slaves, dont Louis Eisenmann a été une figure majeure, singulière et méconnue.

Secrétaire général à l’Institut d’études slaves dès sa création, Louis Eisenmann (1869-1937) a poursuivi, dans le domaine historique, l’œuvre interrompue d’Ernest Denis, son fondateur. Il est devenu, en 1922, le premier titulaire de la chaire Ernest-Denis en « Histoire et civilisation des Slaves ». Les hommes d’État français l’ont sollicité afin de comprendre les problèmes de l’Europe centrale et leurs homologues danubiens lui ont accordé leur confiance.

Enfin – et surtout, homme d’action autant que professeur, Eisenmann a jusqu’à sa mort œuvré à Prague pour faire de l’Institut Ernest-Denis un modèle de collaboration entre Français et Slaves.