L’unité mixte de recherche EUR’ORBEM (UMR 8224), sous la double tutelle de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université et du CNRS, se consacre aux cultures et sociétés d’Europe orientale, balkanique et médiane.
Elle se définit comme un centre de recherche fondamentale et d’information à diffusion large sur les cultures et expressions des pays d’Europe centrale, orientale et balkanique (histoire, histoire culturelle, littératures, arts et civilisations), et dans le champ des études aréales.
École doctorale de rattachement :
Civilisations, cultures, littératures et sociétés (ED020)
Eur’ORBEM se joint au CERCEC pour exprimer son soutien à Yauheni Kryzhanouski condamné par contumace à 10 ans de prison au Bélarus.
Chères et chers collègues,
Notre collègue Yauheni Kryzhanouski, sociologue et politiste français d’origine bélarusse, docteur de l’Université de Strasbourg et membre associé des laboratoires SAGE (CNRS-Unistra) et CERCEC (CNRS-EHESS), a été condamné le 1er juillet 2024 à 10 ans de prison, à l’issue d’un procès par contumace au Bélarus. Ce verdict scandaleux conclut un procès collectif contre 20 intellectuels bélarusses (Aliaksandr Dabravolski, Ryhor Astapenia, Filip Bikanau, Yury Drakakhrust, Andrei Kazakevich, Hanna Krasulina, Yauheni Kryzhanouski, Dzianis Kuchynski, Veranika Laputska, Aliaksandr Lahvinets, Hanna Liubakova, Vasil Navumau, Maryia Rohava, Piotr Rudkouski, Alesia Rudnik, Natallia Rabava, Pavel Usau, Tatsiana Chulitskaya, Aliaksandr Shlyk, Katsiaryna Shmatsina) – sociologues, journalistes et opposants déclarés. Au terme d’une « procédure spéciale », ils sont condamnés pour des crimes « graves et très graves » : complicité d’« incitation à la haine sociale », participation à un complot dans le but de s’emparer du pouvoir, complicité d’appels à s’emparer du pouvoir et d’autres actions visant à nuire à la sécurité nationale, ainsi que participation à un groupement en vue de commettre des actes extrémistes.
La direction du CERCEC condamne vivement ce verdict au terme d’un simulacre de procès politiquement motivé, qui sanctionne l’activité de recherche de Yauheni Kryzhanouski et son engagement en faveur de la démocratie et des droits humains au Belarus, et qui n’a respecté aucun des droits de la défense, à commencer par celui des accusés de connaître les faits qui leur étaient reprochés. Nous réaffirmons notre plein soutien à notre collègue et notre attachement à la défense des libertés académiques.
Masha Cerovic & Isabelle Ohayon
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