« Ce journal, qui dormait dans mes archives depuis une trentaine d’années, n’était pas destiné à être publié.

Dans les années 1960-1970, je travaillais avec le poète Pierre Emmanuel au Congrès pour la liberté de la culture (devenu-en 1967 l’Association internationale pour la liberté de la culture), où m’avait été confié le programme européen. Celui-ci, mené par la Fondation pour une entraide intellectuelle européenne, une filiale de l’association, avait pour but de maintenir des contacts avec les intellectuels vivant sous des régimes de dictature. À l’époque les pays concernés étaient toute l’Europe de l’Est, mais aussi l’Espagne, le Portugal et, de 1967 à 1973, la Grèce.

Au cours de ces voyages, je tenais secrètement mon journal afin de pouvoir, rentrée en France, partager avec collègues de travail et amis discrets mes impressions personnelles, la teneur de mes conversations, et leur permettre ainsi, grâce à ces “photographies d’un pays”, de mieux
comprendre la situation et parfois même de la découvrir. Par prudence, les noms de mes interlocuteurs n’étaient évidemment pas cités. […]

Ces “choses vues et entendues” sont donc à lire comme le témoignage des souffrances vécues par ces femmes et ces hommes victimes de la coupure
en deux de l’Europe et qui m’ont fait l’honneur de se confier à moi dans des conditions difficiles, parfois même périlleuses. »

Roselyne Chenu, 24 avril 2004

ISBN 979-10-96982-17-2, 2 volumes, 644 p.
index des noms cités, index des noms de personnes rencontrées, photos en n & b, bibliographies, annexes.
22€

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